Jusqu’à maintenant, l’évolution de la mobilité électrique en Europe se justifiait par une augmentation progressive des ventes de véhicules électriques (voiture, camion, deux roues).
En effet, alors qu’en 2017 les ventes et les immatriculations des véhicules électriques frôlaient les 150 000 unités en Europe, l’ACEA (Association des Constructeurs Automobiles Européens) révèle qu’en 2020, ce chiffre est de 1 045 831 unités. Les ventes d’hybrides rechargeables se partageant le marché avec les voitures électriques à égalité presque parfaite.
Les engagements de l’Europe, un atout pour la mobilité électrique
Afin de respecter ses engagements climatiques et d’être « neutre en carbone » en 2050, l’Europe doit, dans le même délai, obtenir une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports, s’orientant de façon irrévocable vers une voiture dont le moteur est alimenté grâce à des batteries fonctionnant à l’électricité.
Les Etats membres de l’Union Européenne (UE) s’imposent alors un objectif élevé en termes de ventes de véhicules électriques à l’horizon 2030, matérialisé par le chiffre de 30 millions de ventes de voitures « Zéro Emission » (électricité ou hydrogène).
Où en est le marché de la mobilité électrique ?
Les précédents chiffres montrent qu’en 4 ans, les immatriculations ont été multipliées par sept, mais ce taux d’augmentation des ventes devra être nettement supérieur si 30 millions de véhicules électriques doivent circuler en Europe en 2030, soit dans 9 ans.
Tous les patrons des grands constructeurs automobiles sont dans la course à la production des véhicules électriques, mais selon l’ACEA, l’importance des bonus joue encore un rôle primordial dans les ventes, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un camion ou d’un deux roues électriques, chez les particuliers ou les professionnels du transport routier. Tesla par exemple, en tant que constructeur mondial de véhicules électriques, a mis en production un des modèles de camions électriques parmi les plus performants du moment, montrant des batteries électriques dont l’autonomie est d’environ 800 km et un moteur à la puissance impressionnante.
Aujourd’hui, dans un classement des pays européens, c’est l’Allemagne qui arrive largement en tête avec environ 38 % du marché total des ventes des véhicules à batteries électriques, puis viennent la France et la Suède, respectivement en deuxième et troisième positions. Le Danemark et la Norvège se situant en milieu de tableau.
Le durcissement des normes automobiles, autre atout pour la mobilité électrique
Pour réaliser cet objectif les Etats de l’UE semblent devoir éliminer les véhicules qui circulent grâce à l’extraction du pétrole, énergie fossile dont il faudrait se passer pour laisser place aux énergies renouvelables. Un durcissement des normes concernant les véhicules légers, voitures et camionnettes, non électriques et non hybrides est alors envisagé d’ici à l’été 2021 et un an plus tard pour les camions.
Seuls les véhicules électriques, éventuellement à moteur hydrogène « zéro émission » ou très faible émission de gaz à effet de serre pourront circuler. Les nouveaux véhicules électriques mis en circulation appliqueront ces normes dès le début de leur conception et tout au long de leur production, ce qui annonce la mort des véhicules diesel puis celles des véhicules à essence.